A la suite d'Anne-Marie Martel

La Congrégation des Sœurs de l’Enfant-Jésus est née à partir de l’instigation d’une jeune laïque, Anne-Marie Martel (1644-1673).

Elle a été guidée par les prêtres de Saint Sulpice établis au Puy en Velay qui ont très rapidement reconnu en cette jeune Ponote, Anne-Marie Martel, une femme de terrain animée par une foi profonde, un amour de Jésus-Christ et des plus démunis de tout genre. De nombreux besoins de l’époque ont trouvé une réponse dans ses activités apostoliques, que ce soit l’Instruction religieuse et profane, le service auprès des malades, des isolés… des plus nécessiteux. Mademoiselle Martel, sans avoir été elle-même religieuse a laissé à ses compagnes la devise qu’elle répétait souvent : « Seigneur, faites que tout mon plaisir soit de vous faire plaisir ».

Son dynamisme apostolique enraciné au Puy en Velay en Haute Loire s’est rapidement étendu aux villes et villages avoisinants. Voyant combien l’œuvre est utile et fructueuse, Mgr de Béthune, évêque du Puy, autorise officiellement le 21 mai 1676 la Communauté, lui confère une existence canonique et il en confie le soin aux Sulpiciens.

Du début en 1667 avec Anne-Marie Martel, c’était principalement une œuvre pastorale catéchétique des jeunes et des adultes de la ville et de la campagne, au service de la foi des contemporains. Il y avait deux branches : les Demoiselles de l’Instruction et les Filles de l’Instruction, appelées « Béates » par le peuple. Les Filles vivaient seules et enseignaient à la campagne.

En 1980, la Congrégation rétablit une branche laïque « Associés Enfant-Jésus » et aujourd’hui la famille spirituelle Enfant-Jésus réunit des sœurs, des associés, des amis, la fraternité Anne-Marie Martel et des directeurs d’établissements sous tutelle de la Congrégation.

Hier et Aujourd’hui…A la suite de Christ, sur les pas d’AMM

Agir sur soi :

  • « Anne-Marie s’est laissée façonner jour après jour dans le secret… pour devenir un apôtre de douceur»
  • « Un peu de temps passé en sa présence permet souvent de retrouver la sérénité au milieu des épreuves. »
  • « Capable de grands mouvements d’impatience,…elle apprend peu à peu à les maitriser »
  • « Ce règlement de vie est pour Anne Marie la garantie qu’elle ne se laisse pas conduire par ses envies, ses caprices ou sa volonté propre…Pourtant elle sait aussi faire preuve de souplesse et s’en détacher quand il le faut. Elle n’hésite pas à renoncer à un temps de prière en vue du service au prochain »
  • « Le Christ n’est pas venu pour être servi mais pour servir »
  • « Elle a pris la secrète résolution de ne jamais rien demander pour elle »

Avoir conscience de ses faiblesses et toujours se nourrir :

  • « Une foi vive et agissante qui fait qu’elle ne recherchera pas de réconforts dans sa vie de prière mais qu’elle acceptera, sans troubler, les sécheresses, les obscurités et les distractions qui peuvent venir dans la prière »
  • « Elle a pleinement conscience de sa fragilité, de ses imperfections, de ses défauts »
  • « Rien pourtant ne la détourne de sa vie d’intimité avec le Seigneur: elle sait trop que c’est là que prend sa source tout le bien qu’elle peut faire et toute son efficacité »

Rejoindre les autres dans leur vie

  • « Anne-Marie veut vivre comme tout le monde et rester au cœur des réalités de ce monde »
  • « …vivre sa vie chrétienne dans le cadre de sa paroisse »
  • « Rapidement, elle gagne le cœur de chacune en se mettant à leur portée… On la voit s’assoir par terre au milieu des jeunes… »
  • « Pour faire pénétrer l’Evangile, il faut rejoindre les hommes et les femmes là où ils vivent »
  • « Pour que ces jeunes dentellières aient plus de temps pour travailler, gagner leur vie et aussi pour qu’elles puissent avoir du temps pour prier, elle va elle-même vendre les dentelles… elle sort leur acheter du blé… pour que le pain soit prêt sans qu’elles soient obligées d’interrompre leur ouvrage »
  • « Elle noue une relation personnelle avec chacune et gagne ainsi leur confiance »
  • « Elle leur fait la lecture d’histoires capables de les rejoindre dans ce qu’elles vivent. Cela prend du temps, de l’énergie, mais quelle action de grâce quand un cœur est touché et qu’une femme demande de l’aide… »

Organiser avec méthode la pérennité

  • « L’idée lui vient de former,…des femmes qui à leur tour seraient capables de… »
  • « Anne-Marie a le souci de déléguer, de passer à d’autres le relais, elle aime partager sa mission avec ses compagnes »
  • « Anne-Marie se heurte à des résistances, à des refus, à des duretés et des fermetures de cœur dont sa douceur ne semble venir à bout… Elle commence par catéchiser chacune en particulier, et c’est alors seulement qu’elle parviendra à les réunir »

A partir des Extraits du livret Anne-Marie Martel, Editions du Signe